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L’enseignement de la politesse

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Inculquer la politesse dès le bas âge

 

Si le désir de tous est que les enfants jouissent de l’estime d‘autrui, qu’ils trouvent facilement leur place dans la société qu’ils se rendent agréablement utiles à ceux qui les entourent, il faut qu’on leur apprenne à être polis. Je pense, cela va sans dire, à la vraie politesse, qui est l’art d’exprimer d’une manière sincère et délicate les sentiments de bienveillance, d’intérêt, de déférence que l’on éprouve. Ne la confondons pas avec la courtoisie qui n’en est que le panache, avec la civilité ou la bienséance, faites surtout de souplesse et d‘adaptation aux circonstances.

Si les parents conviennent généralement de la nécessité d’inculquer la politesse à leurs enfants, certains d’entre eux estiment qu’il est inutile d’y songer avant que les petits soient en âge de comprendre et de raisonner.

En réalité, l’enseignement de la politesse commence dès les premières semaines, par l’exemple.

Une erreur est commise lorsque des parents trouvent superflu de témoigner à l’enfant le même respect qu’aux grandes personnes et que des formules telles que « s’il te plaît » ou « merci » sont inutiles et humiliantes lorsqu’on s’adresse à lui. Comment voulez-vous qu’un enfant respecte les grandes personnes qu’il cherche constamment à imiter si rien, dans leur attitude, ne lui fait prendre conscience de la dignité humaine et de sa valeur personnelle ?

Un ordre formel, une demande indiscutable devraient toujours être assaisonnés de cette aimable réserve qui exprime si bien le respect de la liberté d’autrui.

Cependant, en sens inverse, si l‘on accède systématiquement aux demandes de l’enfant suivies d’un aimable « s’il te plaît », si l’on répond par un refus lorsque la formule n’a pas été prononcée, on ne tardera pas à donner l’impression que ces mots ont le pouvoir magique de satisfaire tous ses désirs.

Au fond, l’expression « s’il te plaît » contient un malentendu qui pourrait être grave. Lorsqu’on dit à un enfant : « range tes jouets, s’il te plaît » , cela ne signifie pas du tout qu’il peut s‘en dispenser si cela ne lui plaît pas.

Cela veut dire en réalité que, tout en étant absolument inéluctable, l’ordre est donné avec bonté et demande à être exécuté de bonne grâce, dans le sentiment qu’on rend service et qu‘on fait plaisir. C’est d’ailleurs dans cet esprit-là que les formules de ce genre doivent être employées et comprises. L’enfant ne tardera pas à saisir cette nuance et c’est sans doute grâce à ces quelques mots prononcés sur le ton qui convient qu’il acquerra ses premières notions d’obligation morale.

Je pense également à une expression dont les parents devraient se servir un peu plus souvent. Quand l’occasion s’en présente ne pourraient-ils pas dire : « mon enfant, je suis content de toi ! ». Les pères de famille, en particulier, ont cette réputation d’exprimer très fort leur mécontentement, mais de se taire quand ils peuvent approuver. Pourtant, quelle joie et quel courage viendraient au cœur de bien des enfants s’ils sentaient qu’on reconnaît le bien qu’ils font !

« Mon enfant, je suis content de toi ! « Qu’en penses-tu, papa ? » Ou bien : « Qu’en dis-tu, maman ». Les enfants, et même beaucoup d’adolescents qui refusent les conseils risquent fort d’avoir à le regretter un jour. Ceux qui regardent à leurs aînés pour suivre leurs bons exemples mettent en jeu, au sein de la famille, une influence bienfaisante.

Et l’on constatera une fois de plus que les mots aimables font des miracles. Le milieu familial est évidemment l’endroit choisi pour l’apprentissage de la politesse. L’attachement de l’enfant à ses parents facilite entre lui et eux les rapports aimables dont il prendra vite l’habitude et qu’il transposera plus tard, sans effort, dans les milieux sociaux qu‘il fréquente.

Une nouvelle étape de cet apprentissage sera franchie grâce à la présence des frères et sœurs. Ceux-ci, n’obligeant pas au même respect que le père et la mère, constitueront d’autant mieux les objets d’une bonne volonté toute spontanée. Ne serait-ce que pour cette raison-là, il est bon qu’un foyer soit égayé par la présence de plusieurs enfants.

 

La vraie politesse

 

Une dernière erreur à éviter dans l’enseignement de la politesse, c’est de donner l’impression qu’elle peut s’exercer d’une manière toute mécanique et superficielle. Il ne faut pas, en effet, la confondre avec les bonnes manières.Une dernière erreur à éviter dans l’enseignement de la politesse, c’est de donner l’impression qu’elle peut s’exercer d’une manière toute mécanique et superficielle.

On a parfois tendance à croire que la politesse est un ensemble de règles de savoir-vivre valables à un moment et dans un milieu donnés et que leur caractère transitoire les rend à peu près facultatives. Sans doute certaines formes de respect et de bienveillance tombent en désuétude et il ne faut pas trop s’en offusquer. En vérité, être poli, c’est consentir à se gêner pour le bien des autres. L’enfant n’est pas accessible immédiatement à ce sentiment d’abnégation, mais s’il imite les attitudes et les gestes qui l’expriment, ce sentiment naîtra et s’implantera en lui peu à peu.

 

Et que pensez-vous de l’enseignement de la politesse dans notre société d’aujourd’hui ?

 

Source : Guide pratique d’éducation familiale de Maurice Tièche

 

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